INSTITUTIONS INTERNATIONALES-OMC : LES TROIS CANDIDATS QUI CONVOITENT LE POSTE DE DIRECTEUR GÉNÉRAL

L’Afrique est la seule région du monde à n’avoir pas encore dirigé l’Organisation mondiale du commerce.

 

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) entame, lundi 07 septembre 2020, le processus de sélection de son nouveau directeur général. Huit candidats sont en course, dont trois Africains.

 

Ngozi Okonjo Iweala, âgée de 66 ans, favorite

L’Egyptien Abdel Hamid Mamdouh, 68 ans,  à une connaissance impeccable de l’organisation. Il y a travaillé  durant 20 ans avant de rejoindre un cabinet d’avocats suisse, il y a deux ans.

Ngozi Okonjo Iweala, âgée de 66 ans, est sans conteste celle qui présente le curriculum vitae le plus convaincant.  La Nigériane n’est pas seulement une ex-directrice général de la Banque mondiale mais aussi, deux fois ministre des Finances de son pays…

Elle  bénéficie du soutien de son compatriote, l’homme d’affaire Ali Dangoté. Ngozi Okonjo Iweala fait également partie des quatre envoyés spéciaux de l’Union africaine pour la relance après la pandémie de la Covid-19. Mais sa proximité avec Washington pourrait jouer à sa défaveur.

 

Des poids lourds

L’autre candidate et non la moindre est celle de la kényane Amina Mohamed, une ancienne ministre. Elle fut aussi ambassadrice du Kenya à l’OMC dont elle a présidé plusieurs organes. Agée de 58 ans, Amina brigue pour la deuxième fois le poste de directeur général.

L’Afrique est la seule région du monde à n’avoir pas encore dirigé l’OMC. Et si elle réduit ses chances en partant en ordre dispersé, les trois candidats venus du continent ont l’avantage d’être des poids lourds.

Le choix du nouveau directeur général pourrait prendre plusieurs mois à cause de la querelle commerciale sino-américaine. Les Etats-Unis s’estiment mal traités par le gendarme du commerce mondial. Les Etats-Unis mécontents de l’OMC.

Pour les Etats-Unis, le temps est venu de «réinitialiser» cette organisation dont les résolutions en matière de tarifs douaniers sont désuètes. «Aujourd’hui, les résolutions sur les droits de douane qui sont en place sont dépassées et ne reflètent plus les choix des politiques des pays membres et les conditions économiques des membres», déclarait Robert Lighthizer.  C’est le Représentant américain au Commerce. Il  s’exprimait en juin dernier dans un discours préparé pour son audition devant la Chambre des représentants.

 

C.H.

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