CAMEROUN-CACAO: LE PAYS AMÉLIORE LA QUALITÉ DE SES FÈVES EN 2020-2021

La bataille pour l’amélioration de la qualité du cacao au Cameroun, lancée depuis plus de 10 ans par le gouvernement et l’Interprofession cacao-café, commence visiblement à porter ses fruits. Selon le rapport dressé par l’Office national du cacao et du café (ONCC), au terme de la campagne cacaoyère 2020-2021, théoriquement rentrée en gare le 15 juillet 2021, plus de 226 300 tonnes de fèves sur les 292 471 tonnes produites au cours de la saison ont été soumises au contrôle qualité avant exportation.

« Sur l’aspect qualitatif, la campagne 2020-2021 a battu tous les records », souligne l’ONCC dans son rapport de fin de campagne. En effet, apprend-on, la campagne 2020-2021 affiche non seulement « le meilleur volume de tous les temps », en termes de volume de fèves soumis au contrôle qualité, mais aussi « le meilleur pourcentage de fèves de grade I (bonne qualité, NDLR) des vingt dernières années », révèle l’ONCC.

Dans le détail, apprend-on, au cours de la saison écoulée, le Cameroun a produit 40% de fèves de grade I (encore appelé Good fermented), selon la norme FCC (Federation of Cocoa Commerce), mise en place en collaboration avec l’Organisation internationale de normalisation (ISO en anglais). En guise de comparaison, les volumes de fèves exportées en grade I au cours des campagnes 2016-2017 et 2017-2018 avaient respectivement culminé à seulement 1 099 et 8 933 tonnes, selon les données du ministère du Commerce.

Maître dans l’exportation des fèves de grade II (Fair Fermented), qui représentent souvent jusqu’à 80% des exportations du pays, le Cameroun n’a expédié vers le marché international que 54% des fèves de cette catégorie, au cours de la dernière campagne. Dans le même temps, apprend-on, les volumes de fèves hors standard (pas exportable au regard de la qualité), eux, ont culminé à seulement 6%.

Cette amélioration de la qualité de la fève produite au Cameroun est le résultat de plusieurs mesures prises depuis de nombreuses années par l’État et les opérateurs de la filière, face à la décote subie par l’origine Cameroun sur le marché international. Parmi ces mesures, l’on peut citer la distribution des bâches aux producteurs, pour empêcher le séchage des fèves sur le bitume comme on pouvait l’observer dans de nombreux bassins de production.

Parmi ces mesures, l’on retrouve également la réhabilitation des fours de séchage dans les bassins dans lesquels la récolte intervient en saison des pluies ; l’instauration par le gouvernement et certains opérateurs d’une prime à la qualité et à la production du cacao certifié ; ou encore la création des centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao, qui, grâce à des équipements dédiés, permettent d’obtenir des fèves de qualité supérieure.

Source: investiraucameroun.com

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