Malgré des procédures judiciaires visant à annuler l’opération, le Marocain BCP, repreneur de la Bicec, affiche sa sérénité

Le directeur général adjoint du Marocain Banque centrale populaire (BCP), Fahed Mekouar, a rencontré le 28 février à Yaoundé, le ministre camerounais des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze.
À la fin de l’entretien avec le Minfi, la presse a demandé à Fahed Mekouar si, en tant que repreneur de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), jadis sous le giron du groupe français Banque populaire caisse d’épargne (BPCE), les différentes procédures judiciaires engagées pour l’annulation de l’opération par deux avocats camerounais (Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua) au plan local et à Paris, ne sont pas des évènements perturbateurs.
« Aucunement. Comme vous le savez, la Banque centrale populaire est actionnaire majoritaire [68,5%] de la Bicec depuis le premier octobre [2019]. Ceci s’est fait à la suite d’un processus de validation par un certain nombre d’entités telles que la Banque centrale [Beac], les différents démembrements de l’État camerounais. Donc, pour nous, il n’y a pas de sujet. Ce sujet n’existe pas », a répondu le DGA de la BCP.
En effet, si de son côté BCP et BPCE considèrent que le rachat de la Bicec a été acté avec l’accord des autorités camerounaises, il n’en demeure pas moins que le volet judiciaire n’a pas encore été vidé. En effet, Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua ont engagé des actions en justice dès que le groupe BPCE a annoncé, le 24 septembre 2018, qu’il est entré en négociations exclusives avec BCP en vue de la cession des participations détenues par BPCE International dans ses filiales africaines, dont camerounaise.
À Paris, Me Bomo Ntimbane indique qu’il agit au nom et pour le compte de son confrère Michel Voukeng, avocat au barreau du Cameroun, porteur d’offres d’achats de 50% d’actions ou participations de la BPCE dans le capital de la Bicec. « Nous informons le public ou toute personne qui serait intéressée par l’opération de souscription d’actions nouvelles de la Bicec en cours (…) qu’une procédure en annulation de la cession de participations [68,5%] du groupe français BPCE dans le capital de la Bicec qui a eu lieu en violation de la réglementation au profit du groupe marocain BCP est toujours pendante devant le tribunal de commerce de Paris », écrit l’avocat.
Source : investir au cameroun

Partager sur:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.