AFRIQUE-AGRICULTURE: AVES PROMEUT L’AGROFORESTERIE AU TOGO FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

L’Ong mène un travail remarquable dans la sauvegarde des espèces et essences en disparition et forme les populations pour la mise en place d’un plan agro environnemental.

La promotion de la culture de rente (cacao et café) a participé à la destruction d’une partie de la forêt à Kpalimé au Togo. Une région montagneuse où la forêt est pourtant considérée comme sacrée. Selom Agbavito, le directeur exécutif de l’Association des volontaires pour l’environnement sain (Aves), note que les conséquences directes de cette agression sur la nature sont le bouleversement de la température et la perte d’espèces animales et végétales.

« L’agroforesterie était développée depuis le temps de nos parents. Il faut restaurer nos espèces perdues à Kpalimé »,

martèle Selom Agbavito.  

L’association que ce représentant pays ICAF cordonne s’attelait dans ses premières années d’existence à accompagner les communautés à reboiser. Aujourd’hui, Aves est spécialisée dans la sauvegarde de toute espèce ou essence en disparition. Elle épaule les villages dans la mise en place d’un plan agro environnemental.

Aves pour la conservation de la biodiversité

Sur le terrain, Aves-Togo réalise des enquêtes et sondages. Au rang de ses activités avec les riverains, il y a la création des pépinières d’arbres fertilitaires, forestiers et fruitiers ; la formation des pépiniéristes villageois, l’entretien des plants. L’Ong forme également à l’implantation des arbres par Régénération Naturelle Assistée (RNA). Toutes ces pratiques agricoles enseignées aux populations sont adaptées aux évolutions climatiques. Elles participent à l’amélioration des rendements et contribuent à préserver le micro-climat (ODD 13)

« Notre vision c’est de conserver ce qui existe et rajouter ce qui manque », explique l’entrepreneur vert, Selom Agbavito.

Face à l’épineux problème des feux de brousse, Aves-Togo initie plusieurs formations des populations sur la conservation de l’espace reboisé. Ils initient aussi à la mise sur pieds d’un dispositif contre les feux de brousse. Aves mène également des activités dans l’alphabétisation et l’éducation formelle et informelle. Ce volet a pour cible prioritaire les femmes dans les zones reculées ainsi que dans les bidonvilles urbains. L’objectif est de les rendre autonomes sur le plan économique (ODD 5 et ODD 10).

Les nombreuses tentacules de Aves s’étendent également dans l’entreprenariat sociale, la santé et le bien-être familial. L’Ong est aussi engagée dans l’assainissement et la gestion des catastrophes. Mais la promotion agro-environnementale et la sécurité alimentaire face aux changements climatiques restent deux grands challenges en première ligne d’attaque de cette Ong à but non lucratif qui a à cœur de lutter contre la pauvreté (ODD 1) et améliorer les services sociaux de base.

2 121 535 tonnes de CO2 fixés en 20 ans

Grâce aux pratiques agroforestières impulsées par Aves à Kpalimé, les impacts positifs sont relevés au niveau de la fertilisation des sols; l’augmentation du rendement des paysans; l’enrichissement de la biodiversité. Il y a aussi la production du bois de chauffe au sein des champs cultivés et la diminution du phénomène de l’exode rural.

D’après les statistiques de Aves-Togo, plus de 500 producteurs de cacao et café ont été formés dans les différentes techniques agroforestières par les arbres fertilitaires dans les villages des préfectures de Kloto et Danyi. Il y a également l’aménagement de plus de 3000 hectares de champs agroforestiers et 140 hectares de forêts constituées avec les essences d’épices telles le Syzygium aromaticum (Giroflier ou clou de girofle); le Xylopia ethiopica (poivre de Guinée). C’est aussi 2 121 535 tonnes de CO2 fixés en 20 ans.

Créée en 2005, Aves est reconnu par l’Etat togolais en 2007 et dispose sa qualité d’Ong de développement en 2010. Elle est affiliée à plusieurs réseaux et organisations tels Cap-Togo (Collectif des Associations pour le Togo); Covopo (Collectif des Organisations de Volontariat de Plateaux-Ouest)); GNDR (Réseau mondial des Organisations de la Société civile pour la réduction des catastrophes), ICAF (Initiatives Climat-Afrique Francophone), entre autres.

SOURCE : biocamer.net

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