CAMEROUN-CONSOMMATION: PLAIDOYER POUR L’INCORPORATION DE LA FARINE DE MANIOC DANS LE PAIN

Dépendant de la farine blé importée, le Cameroun pourrait renverser la donne en se dotant d’une loi qui impose des farines locales comme celle du manioc, selon l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad).

Dans une note publiée le 6 avril, l’Irad suggère aux autorités camerounaises de s’inspirer du Nigeria qui a réussi à imposer, par une loi, l’incorporation de 10% de farine locale de manioc dans la fabrication du pain. « Décréter une telle décision impliquerait une production de 680 200 tonnes de tubercules, 34 000 ha de champs et 6000 emplois directs et plus de 11 milliards de F d’économies chaque année », explique l’Institut.

À en croire cet organisme étatique, l’incorporation des farines locales dans les produits fabriqués par les meuniers permettra ainsi de réduire les importations et de pleinement investir dans la transformation structurelle de l’économie camerounaise. Car, le pays a opté pour la politique d’import-substitution dans le cadre de sa Stratégie nationale de développement 2020-2030 afin d’asseoir notamment sa souveraineté alimentaire.

Mais en attendant que soit prise en compte la suggestion de l’Irad, le pays continue d’importer la farine de blé. Selon les données du Centre international du commerce, le Cameroun a dépensé plus de 548 milliards de FCFA pour les importations du blé au cours de la période 2012-2017. En 2020 seulement, le pays a importé 860 000 tonnes pour un coût de 156 milliards de FCFA.

Les prévisions démontrent que le chiffre sera en hausse de 30 000 tonnes en glissement annuel. Par projection faite par le ministère camerounais du Commerce et les opérateurs de la filière, les chiffres augmenteront approximativement autour de 900 000 tonnes d’importations en 2022. Selon l’Irad, le blé est la première céréale consommée au Cameroun après le maïs et le riz.

SOURCE: investiraucameroun.com

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