CAMEROUN – EFFETS COVID : LE TISSUS ECONOMIQUE VEUT SE REIVENTER.

La plupart des chefs d’entreprises notent une baisse de leurs productivités à cause de la crise  sanitaire. En attendant un retour à la normal, une partie du personnel est mis en congés techniques.

 

Sans surprise, les PME/PMI camerounaises subissent de plein fouet les effets induits de la crise du coronavirus. Quasi-totalité des secteurs d’activité enregistrent des baisses d’activités.  A Bellomar Learning par exemple, une plateforme web de formation, Martial Oden Bella le gérant, tire le diable par la queue.

Et pour cause, la pandémie de la Covid-19 a entrainé l’arrêt des activités de formations. A ce problème, ajoute la baisse de la productivité d’au moins 40 % et d’énormes difficultés dans l’approvisionnement de la matière première et des emballages.

 

Baisse du chiffre d’affaires

A l’instar de Bellomar Learning, l’agence de voyages Emergence Travel & services spécialiste  dans la vente  des billets d’avion, est sur le point de tomber en faillite. Avec la fermeture des frontières,  l’entreprise a fermé ses portes durant un long moment. Ce n’est que récemment Doriane Ageboh a repris le travail.  Reste à savoir si le personnel mis en congés techniques reviendra également. Rien n’est certain.

Pour le moment, la jeune promotrice se rend seul au travail: «  Il est aujourd’hui impossible  de voyager par avion  sauf s’il y a des vols spéciaux pour des ressortissants camerounais vivant à l’étranger ou des étrangers désireux de regagner leurs pays d’origine», explique la cheffe d’entreprise.

 

Dos au mur

C’est la même galère chez Justine Happi. Gestionnaire d’un restaurant dans la commune de Douala 3è, elle fait face à une importante baisse de la fréquentation. Et s’interroge sur l’avenir. Vendredi dernier, à l’heure du déjeuner, les tables habituellement occupées par la clientèle sont clairsemées. « Je n’y arrive plus ! Avant la crise sanitaire, je pouvais enregistrer 30 voire 40 clients chaque midi. Aujourd’hui, c’est à peine 10 clients par semaine », se lamente la restauratrice.

Pour remonter la pente, la jeune entrepreneure, étudie notamment les questions du chômage partiel. Et pourquoi pas  la fermeture de la structure. « Si la situation perdure, je serai contrainte de faire comme mes collègues. C’est-à-dire mettre mes collaborateurs en congés techniques. L’important est de garder le fonds de roulement nécessaire pour les achats quand tout redémarrera », affirme Justine Happi.

 

Christian Happi

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