Le chef de l’Etat nigérien devient ainsi le 7e chef d’État africain à recevoir cette
prestigieuse distinction.
Après trois ans sans vainqueur, le prix Mo Ibrahim pour le leadership et l’excellence en Afrique
est attribué à Issoufou Mahamadou. Le chef de l’Etat nigérien devient ainsi le 7e chef d’État
africain à recevoir cette prestigieuse distinction.
Avant lui, il y a eu Joaquim Chissano du Mozambique et Nelson Mandela de l’Afrique du Sud en
2007, Festus Mogae du Botswana en 2008, Pedro Pires du Cap Vert en 2011, Hifikipunye
Pohamba de la Namibie en 2014 et Ellen Johnson Sirleaf du Liberia en 2017. Le prix Mo Ibrahim, attribué au président Issoufou, « reconnaît et célèbre les chefs d’État africain qui, dans des circonstances difficiles, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et les droits de l’homme pour le bien commun de leur peuple, ouvrant la voie à une prospérité durable et équitable ».
Bien plus, ce prix qui met en avant des modèles exceptionnels pour l’Afrique, s’assure à ce que
le continent africain continue de profiter de l’expérience et de la sagesse de ces dirigeants
(primés), une fois qu’ils ont abandonné leurs fonctions nationales, en leur permettant d’occuper
d’autres fonctions publiques sur le continent.
Le leadership du chef de l’Etat nigérien
Élu président de la République en 2011 après une vingtaine d’années passées dans
l’opposition, Issoufou Mahamadou reste au pouvoir à l’issue de son premier mandat avec plus
de 92% des suffrages.
Durant les dix années passées à tête du pays, Issoufou Mahamadou s’est surtout illustré dans
le renforcement et la consolidation des institutions du pays qui est en voie de connaître sa
première alternance pacifique.
Au niveau continental, le chef d’État nigérien a marqué son leadership à travers une
contribution remarquable dans la lutte contre le terrorisme. Il a conduit le dossier de la mise en
œuvre de la zone de libre-échange continental (Zlecaf) le plus vaste projet économique du
continent avec les compliments de ses pairs.
L’attribution de ce prix intervient dans un contexte particulier, marqué par des tensions post-
électorales. Des affrontements ont éclaté au Niger, suite à la proclamation des résultats globaux
provisoires de l’élection présidentielle 2e tour tenu le 21 février dernier. Ces résultats donnent
Mohamed Bazoum, dauphin du président Issoufou, vainqueur avec 55, 75% des voix face au
candidat de l’opposition Mahamane Ousmane qui rejette les scores.
CH
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