élection des maires: la démocratie à l’épreuve de la discipline du parti

Dr Ambroise Louison ESSOMBA : « la discipline du parti met quelque peu l’élection du super maire de Douala hors la loi. Or le RDPC aurait gagné à faire du parlementarisme de couloir »
« L’élection du super maire de Douala qui a été renvoyé à ce mercredi 04 mars est une faute sur le plan légal. Le code général sur les collectivités territoriales décentralisées est suffisamment clair. Le maire de la ville est élu à la session de plein droit, le mardi après l’installation des conseillers municipaux. Donc selon l’esprit et la lettre de la loi, le maire de la ville de Douala devait en principe être élu hier dans le conseil de la communauté de Douala.
C’est la preuve que la discipline du parti est une dictature qui torpille les idéaux de démocratie. Il y a donc là une confiscation des institutions de l’Etat par un parti politique et venant du RDPC qui est le parti au pouvoir c’est vraiment regrettable. On ne trahit pas un secret en indiquant que, quand la discipline du parti choisi un candidat, c’est pour mieux le contrôler. Et vous savez que les candidats du RDPC ne sont pas tous contrôlables au même degré.
Bref toutes ces tractations devaient se faire dans les couloirs et non de façon solennelle comme cela a été fait hier à la salle des fêtes d’Akwa de Douala où l’ambiance était électrique. On aurait pu éviter ces tensions et cette déchirure si le Chargé de mission dépêché par le Sommier du parti avait procédé à un parlementarisme du couloir. C’est-à-dire avoir une discussion et trouver un compromis avec toutes les parties prenantes loin des cameras ». comme ce fut nettement le cas de Yaoundé.
Dr Ambroise Louison ESSOMBA, analyste politique et enseignant de droit public à l’université de douala. Propos recueillis par Elthon DJEUTCHA

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