CAMEROUN – RIZICULTURE : 70% DE LA PRODUCTION EXPORTÉE VERS LE NIGÉRIA

Selon l’étude sur le positionnement stratégique de la filière fabrication des produits à base de céréales, que vient de rendre public le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) camerounaises, 70% de la production locale du riz est exportée vers le Nigeria. Cette situation est dictée, apprend-on, par « des problèmes de transport et de la qualité des produits (taux élevés d’impuretés et de brisures, etc.) », souligne l’étude.

En effet, les coûts du transport rendent très peu compétitif le riz local sur le marché camerounais. Cette réalité a d’ailleurs provoqué la suspension des opérations de ventes promotionnelles du riz local initiées par le ministère du Commerce, en direction des populations des régions méridionales du pays. Selon les responsables de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), principal producteur local et partenaire du gouvernement dans le cadre de l’opération sus-mentionnée, il devenait financièrement intenable de transporter des cargaisons de riz de Yagoua pour Yaoundé, et de vendre le produit aux prix souhaités par le gouvernement.        

Par ailleurs, l’importance des exportations du riz camerounais vers le Nigeria s’explique par la situation géographique des bassins de production par rapport à ce pays d’Afrique de l’Ouest. En effet, selon le BMN, les régions de l’Extrême-Nord et du Nord du Cameroun, qui partagent une longue frontière avec le Nigeria, abritent, à elles seules, 84% des superficies aménagées pour la production du riz dans le pays. 44% de ces superficies sont à l’Extrême-Nord, où est implantée la Semry.

Du coup, bien qu’encadrés par la Semry et recevant des appuis multiformes de cette entreprise publique, nombre de producteurs locaux exportent généralement leur paddy (riz non décortiqué) vers le Nigeria. Ceci, expliquent des sources locales, en raison non seulement des prix compétitifs pratiqués par les acheteurs nigérians, mais aussi de l’insuffisance des décortiqueuses dans ce bassin de production camerounais, alors que ces équipements foisonnent chez le voisin nigérian.

SOURCE: investiraucameroun.com

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