Selon la dernière publication de l’agence de notation les perspectives montrent que le Cameroun peut continuer de compter sur une économie bien plus diversifiée.
Moody’s relâche la pression sur le gouvernement camerounais. L’agence de notation, a, la semaine dernière, ramené à « stables » les perspectives sur la note du profil. « Les perspectives stables reflètent notre point de vue selon lequel les pressions auxquelles le pays est confronté à la suite du choc du coronavirus et les perspectives de ses indicateurs de crédit en général devraient rester cohérentes avec le niveau de notation actuel », explique la société fondée en 1909 par John Moody dans document officiel.
Une économie diversifiée
Ses analystes jugent que le Cameroun peut continuer de compter sur une économie bien plus diversifiée. Contrairement à celle des autres pays pétroliers de la Cemac. Ils pensent, en outre, que le pays devrait connaître un renouvellement de son programme économique avec le Fonds monétaire international (FMI).
Pour finir, les experts s’attendent à ce que la protection commune que confère l’appartenance à une communauté monétaire continue d’avoir son effet face aux risques de vulnérabilité extérieure comme la gestion de la dette extérieure et du déficit commercial.
Le pays en discussion avec le FMI
Cette nouvelle devrait être applaudie par l’Etat car Moody’s, à l’image de S&P Global Ratings, avait placé les perspectives du Cameroun à négatives. Expliquant qu’une probable extension aux créanciers privés internationaux du moratoire de la dette accordé début avril par les pays du G20 aurait constitué un défaut de paiement.
L’autre chose. Cette nouvelle position de Moody’s permet à la première économie de la Cemac de poursuivre sereinement des discussions en cours avec le FMI pour le refinancement de son Eurobond de 750 millions de dollars émis en 2015.
Le remboursement du principal de cet emprunt est attendu entre 2023 et 2025, et il n’est pas certain que les conséquences économiques de la covid-19 permettront d’être à jour sur cet agenda.
Pour le moment, à cause des taux d’intérêt proches de zéro sur les marchés matures, les titres émis par des pays frontières comme le Cameroun sont de nouveaux attractifs. Cependant on ignore pour combien de temps.
Christian Happi
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