Que oui est-on tenté de dire. Or des observations empiriques menées par deux éminents chercheurs africains, démontrent le contraire. Un paradoxe relevé par dramane Coulibaly, Enseignant-chercheur au laboratoire EconomiX-CNRS, Université Paris-Nanterre et Luc-Désiré Omgba Professeur de sciences économiques, Université de Lorraine qui proposent dans la foulée quelques pistes de solutions.
Que faudrait-il faire ?
Il convient de transformer la démocratie électorale en une démocratie de développement. Dans ce cadre, les débats devraient porter davantage sur les mécanismes par lesquels le pouvoir est exercé et, notamment, sur la mise sur pied de réels contre-pouvoirs, et de moins en moins sur le processus d’accession au pouvoir. Les élites africaines, y compris celles de la diaspora, devraient œuvrer dans ce sens.
À cet égard, il faut souligner que la majorité des régimes politiques africains sont présidentiels ou semi-présidentiels, octroyant de larges pouvoirs aux chefs d’État. Pour favoriser un fonctionnement plus démocratique et un développement plus efficace, il ne s’agit donc pas seulement de définir constitutionnellement les autres différents pouvoirs – le législatif et le judiciaire –, mais aussi de s’assurer de l’existence de mécanismes par lesquels le pouvoir exécutif peut être contraint.
On peut, par exemple, remarquer que le Mali, dont il a été précédemment noté qu’il présente de meilleures performances en matière de démocratie électorale par rapport au Cameroun, ne se distancie pas autant en matière d’indépendance de la justice. Ainsi, sur l’indice d’indépendance de la justice du World Economic Forum, qui va de 1 à 7 (meilleure performance), le Mali obtient un score de 3,3, statistiquement comparable au score de 3,1 obtenu par le Cameroun. Les performances de ces deux pays sont en dessous du score médian de 3,8 d’un classement qui porte sur 137 pays dans le monde. Quand on ajoute à ce contexte le fait que les emplois qualifiés se trouvent majoritairement dans la fonction publique et dans les entreprises publiques, et que les entrepreneurs privés doivent obtenir des licences publiques, notamment pour l’importation, on peut se demander où sont les contre-pouvoirs.
Il va donc sans dire, que pour une cohabitation harmonieuse entre démocratie et développement, les gouvernements africains gagneraient à desserrer leurs pouvoirs, garantir l’indépendance des pouvoirs législatif et judiciaire, promouvoir la bonne gouvernance et revigorer le secteur privé. Bref, être au service de la communauté et non se servir de la communauté.
Le point.fr / Inafrik.net
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18 février 202018 février 2020
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