La Société nationale d’investissements (SNI), bras séculier de l’Etat du Cameroun dans l’investissement productif, recherche activement un cabinet devant réaliser les études de faisabilité d’un projet intégré de production et de transformation du maïs dans la localité de Ntui, située dans la région du Centre du pays. A cet effet, l’entreprise publique a lancé, le 24 août 2021, un appel international à manifestation d’intérêt en direction des potentiels prestataires.
Concrètement, le projet en gestation comprend, apprend-on, des champs pour la production du maïs et des semences améliorées, ainsi qu’une unité de transformation pour la production du gritz de maïs et du pop-corn. Cette initiative de la SNI permettra non seulement de densifier le portefeuille des entreprises publiques dans le pays, mais aussi d’augmenter la production locale des dérivés du maïs, notamment le gritz, dont les quantités actuelles ne parviennent pas à satisfaire la demande des entreprises brassicoles.
Au demeurant, le projet que peaufine la SNI a été devancé par celui du groupe SABC. En effet, le leader du marché brassicole au Cameroun inaugure, en principe, au mois de septembre 2021, une unité de production de gritz de maïs d’une capacité de 30 000 tonnes par an. Elle a été construite dans la localité de Mbankomo, située à une vingtaine de kilomètres de Yaoundé, la capitale camerounaise.
Portée par sa nouvelle filiale, la Compagnie fermière du Cameroun (CFC), cette usine d’un coût global de 18 milliards de FCFA permettra au groupe SABC de mettre un terme à ses importations de cette matière première. L’entreprise achète déjà annuellement 10 000 tonnes de gritz auprès de Maïscam, agro-industrie basée dans la partie septentrionale du Cameroun.
Mais, pour parvenir au niveau de production souhaité, l’usine de la CFC devra acheter chaque année quelques 60 000 tonnes de maïs brut, auprès des producteurs locaux que se propose d’encadrer la SABC. Pour ce faire, ces producteurs doivent développer au moins 12 000 hectares de plantations. D’où l’intérêt du projet de la SNI, qui pourrait non seulement aider dans l’approvisionnement en semences améliorées, mais aussi en matière première, en fonction des propres besoins du projet de Ntui.
Source: investiraucameroun.com
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