CAMEROUN : ATELIER SOUS-REGIONAL SUR LA PREVENTION ET LA RESOLUTION DE CONFLITS LIES A L’UTILISATION DES RESSOURCES AGRO-PASTORALES

La FOA et l’OIM, avec le soutien des pouvoirs publics du Cameroun exécutent depuis janvier 2020 le projet ‘’ Est/Adamaoua/Nord : Réduction des tensions/Conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles autour des activités agro-pastorales ‘’, financé par le Fonds de consolidation de la Paix des Nations autour des activités agro-pastorales.

La dégradation des pâturages et des infrastructures pastorales et zoo-sanitaires, le surpâturage et la pression sur les ressources hydriques, l’indisponibilité des pistes de transhumance et la pratique des champs piège sur les couloirs traditionnels provoquant la création des couloirs de transhumance anarchiques et diffus, l’empiétement sur les zones de cultures exploitées par les populations sédentaires sur les aires protégées en raison de la divagation des bêtes, la stigmatisation des éleveurs et la multiplication des taxes, la désorganisation de la filière bovine du fait de la non-maîtrise du nombre d’animaux, voilà égrainé le chapelet des conflits liés à l’utilisation des ressources agro-pastorales et à la transhumance transfrontalière.  

Entre le 1er janvier et le 31 juillet 2021, 370 alertes ont été reçues, dont 91 pour cent d’alertes événements et 9 pour cent d’alertes prévention. Sur les 335 événements conflictuels, 116 n’ont pas été résolus et 157 présentent encore des risques de représailles dans tous les dix arrondissements cibles du projet.

En période de transhumance, 35 mouvements dont 19 massifs comptabilisant 14 772 bêtes accompagnées de 341 personnes ont été recensées risquant de provoquer des conflits agro-pastoraux.

L’atelier sous-régional sur la prévention et la résolution de conflits lies a l’utilisation des ressources agro-pastorales et à la transhumance transfrontalière au Tchad, en RCA et au Cameroun tenu les 27 et 28 septembre à Douala en préférentiel et en visioconférence avec pour objectif de fournir un cadre approprié d’échange et de partage d’expérience entre les acteurs nationaux et sous régionaux impliqués dans la gestion de la transhumance afin de disposer d’une synthèse parties prenantes dans le processus de consolidation de la paix autour de l’utilisation des ressources naturelles.

Les différents participants ont échangé de manière pragmatique sur les connaissances relatives à l’état actuel de la transhumance et des pratiques de partage de l’usage des terres entre agriculteurs et éleveurs dans les trois Etat et de partager les méthodes employés par le projet PBF, explorer les voies et approches à mettre en œuvre afin d’améliorer la gestion de la transhumance dans la sous-région, formuler des recommandations et plan d’action, aux échelles régionale et locale pour appliquer ces résultats entre autres.Pour y arriver, le Fonds de Consolidation de la paix des Nations Unies  a mobilisé des fonds à l’intention de l’OIM et de la FAO en vue d’adresser une solution durable dans les régions cibles.  

                                                                                                   HPM

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