CAMEROUN-ENVIRONNEMENT : LA NATURE RÉPOND AUX ATTAQUES DE L’HOMME

Le pire est à craindre à Kribi 1er en particulier si rien n’est fait pour stopper l’avancée de la mer vers le continent dans cette cité balnéaire.

À Kribi 1er, dans le département de l’Océan, région du Sud Cameroun, la mer est plus proche des maisons d’habitations. C’est à cause de la forte exploitation du sable dans cette zone balnéaire que l’eau a rejoint les riverains. « Les causes sont énormes dans le département de l’Océan. Beaucoup de jeunes ont fait de leur métier l’extraction du sable. Alors que bien avant, l’activité primordiale c’était la pêche. Avec le boom démographique, les gens se sont penchés pour la construction des bâtiments. Alors que ce type de sable n’est pas indiqué pour les pré requis des bâtiments » a expliqué Benjamin Haman, le délégué départemental de l’Environnement de la protection de la nature et du développement durable de l’Océan.

D’après le constat sur le terrain, l’une des conséquences est que la plage a commencé à ronger les bâtiments érigés en bordure de mer. Selon un riverain, il y a de cela 15 à 20 ans, l’eau était éloignée des maisons. L’action de l’Homme comme la construction des édifices tels que les hôtels et les espaces de loisirs, a conduit à la destruction de certains arbres. Selon Charly Djoume, un conseiller pédagogique à Kribi, la physionomie de la nature de la cité balnéaire n’est plus la même. « La nature a vraiment changé. Je vais parler de la végétation. Elle n’est plus la même à cause des actions de l’homme. On avait la forêt jusqu’à moins de 15 km d’Ombela. On ne l’a plus », a dressé Charly Djoume.

Les arbres qui existaient ont été coupés à des fins commerciales. Ruben Bitjong, le Chef de poste de contrôle forestier et de chasse de Kribi 1er fait savoir que la loi de 94 avait prévu que l’abatage des arbres était proscrit à moins de 30 mètres. « Si nous prenons le tronçon Kribi ville pour Mboro. La mer côtoie à différent point de rupture la route. Nous avons une crainte. Si rien n’est fait pour arrêter cette avancée, nous serons attaqué d’ici 15 ou 20 ans », a déploré Ruben Bitjong.   

Au Cameroun, l’on a enregistré ces dernières années de nombreuses catastrophes naturelles. Dans la plupart des cas, elles sont liées à la mauvaise action de l’Homme sur la nature notamment les déforestations, l’extraction du sable entre autres. Parmi les conséquences déjà observé, il y a le changement climatique, l’avancé de la mer vers le continent, les inondations qui causent des pertes en vie humaine, la destruction des cultures et des maisons. Selon les chiffres avancés par Statista Reseach Department, publié le 15 mai 2023, le monde compte 387 catastrophes en 2022 dont 176 sont les inondations. Le nombre de morts causés par ces catastrophes est estimé à 4 millions.

Moustapha

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