Au cours de la réunion virtuelle tenue le 21 août dernier pour les employés et les
partenaires de la CEA, la Camerounaise Vera Songwe a présenté, sa démission au poste
de secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique
(CEA). Les raisons de sa démission ne sont pas connues. Cependant, cette démission et
intervient peu de temps après que la Camerounaise ait été la cible de nombreuses
critiques en octobre 2021.
Selon certaines sources, tout est parti du soutien de Vera Songwe à la nomination du
Britannique Matt Hancock au poste de représentant spécial chargé de l’innovation
financière et du changement climatique auprès de la CEA. Dans une pétition,
62 signataires trouvaient scandaleux de nommer l’ancien secrétaire d’État britannique à la
santé et aux soins sociaux alors que ce dernier avait été contraint à la démission au sein
du gouvernement britannique quelques mois plus tôt parce qu’accusé d’hypocrisie. Et
pour cause, il avait été filmé par des caméras de sécurité dans son bureau en train de
violer les règles gouvernementales de distanciation liées à la pandémie de Covid-19, en
étreignant une assistante avec qui il entretenait une liaison. Après quatre jours de
polémique, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis fin au mandat de
l’ancien ministre britannique, désavouant ainsi son adjoint, Vera Songwe.
Le secrétaire général l’ONU avait nommé le 13 avril 2017 la Camerounaise au poste de
secrétaire exécutive de la CEA, en remplacement du Bissau-Guinéen Carlos Lopes,
démissionnaire depuis le 31 octobre 2016. L’économiste camerounaise, âgée à l’époque
de 42 ans, avait été choisie parmi 77 candidats. Vera Songwe avait quitté ainsi le groupe
de la Banque mondiale qui l’employait depuis 1998. Avant sa nomination aux Nations
unies, elle occupait depuis 2015 le poste de représentante-résidente de la Société
financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale spécialisée dans le
financement du secteur privé.
À titre de rappel , avant la SFI, Vera Songwe, qui a, pendant au moins deux ans, figuré
dans le classement des 100 leaders africains de demain, publié annuellement par l’Institut
Choiseul, a assuré entre 2011 et 2015 les fonctions de directrice des opérations de la
Banque mondiale pour des pays de l’Afrique de l’Ouest tels que le Sénégal, le Cap Vert, la
Gambie, la Guinée Bissau et la Mauritanie.
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