CAMEROUN/PRODUIT ALIMENTAIRE : LE PRIX DE LA BAGUETTE DE PAIN MAINTENU A 125 FCFA, MALGRE LA HAUSSE DES COURS DU BLE


Luc Magloire Mbarga Atangana, est parvenu à cette décision, le 09 mars dernier à
Yaoundé, à l’issue d’une concertation avec le Groupement des industries meunières du
Cameroun.


Le prix de la baguette de pain de 200 grammes reste à 125 FCFA sur toute l’étendue du
territoire. Le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, est
parvenu à cette décision, le 09 mars dernier à Yaoundé, à l’issue d’une concertation organisée
dans ses services avec le Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC) et les
responsables du Syndicat national des boulangers du Cameroun (SNBC). L’information est
relayée par notre confrère d’Investir au Cameroun.
La hausse des cours du blé sur le marché international et la hausse du fret observée depuis
quelques mois au niveau du Port autonome de Douala, expliquent la tenue de cette rencontre.
Une réunion qui a permis à ces deux organisations de souligner que ces variations ont une
incidence certaine sur le prix final de la farine de blé. Puisqu’à elle seule, la farine de blé
représente jusqu’à 80% du coût de revient du pain.
D’après Carlos Mera, Head of Agri Commodities Markets chez Rabobank, que cite
Commodafrica, dans un article publié le 09 mars 2021, les prix des produits agricoles ont
augmenté de près de 50% depuis la mi-2020. L’expert cite quatre facteurs à l’origine de cette
hausse et qui devraient persister au cours du premier semestre 2021.
Les problèmes météorologiques
Primo, la faiblesse du dollar (-7% depuis la mi-2020) qui devrait se prolonger tout au long de
cette année sans pour autant fléchir davantage. Secundo, la robustesse de la demande
mondiale. Que cela soit pour l’alimentation animale ou pour le stockage. Ensuite, l’accumulation
de stocks soutenue par la perturbation des chaînes d’approvisionnement liée à la pandémie de
la Covid-19.
Et enfin, les problèmes météorologiques rencontrés par de nombreuses régions productrices.

C’est le cas par exemple pour les récoltes actuelles de blé d’hiver de la Russie et des Etats-
Unis avec un déficit d’humidité en hiver et plus récemment le froid, apprend-on.

Bien que producteur de blé il y a plusieurs décennies, le Cameroun n’en produit presque plus
depuis la fermeture de la Sodeblé à la fin des années 80. Pour nourrir ses 26 millions
d’habitants, il est donc contraint de dépenser en moyenne chaque année 129 milliards de
FCFA, selon les données de l’INS, pour importer cette denrée.


CH

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