La création d’une seule institution communautaire en Afrique centrale. C’est le sujet qui était au centre des débats entre des experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et ceux de la Communauté Economique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Ils se sont retrouvés le 9 au 13 novembre 2020 par visioconférence au sein du Comité de pilotage de la rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale (Copil/CER-AC).
Il était question pour la cellule d’experts, d’analyser des dossiers portant, notamment, sur des avant-projets de Traité constitutif. Mais aussi sur l’avant-projets de convention et protocoles devant régir les institutions, organes et agences d’exécution qui formeront la nouvelle architecture institutionnelle communautaire après l’approbation des chefs d’Etat.
L’Afrique centrale, considérée comme la région la moins intégrée du continent, paie les frais d’une bipolarisation qui a parfois laissé apercevoir des germes de concurrences.
L’Afrique centrale face au déficit d’infrastructures
Avec des taux d’échanges se situant en dessous de 3 % contre une moyenne continentale de 17%, l’Afrique centrale qui fait face à un énorme déficit d’infrastructures de communication espère stimuler les relations commerciales intra régionales en comptant sur un marché de plus de 200 millions de consommateurs que constituera cette nouvelle Communauté économique régionale.
C’est certainement pour cette raison que la réflexion du mois dernier mettait un accent particulier sur une trilogie : premièrement, la rationalisation des deux CER facilitera les échanges de biens et services pour une meilleure insertion des économies régionales dans le système commercial multilatéral ; secondement, la réduction du gap infrastructurel en vue du renforcement de l’intégration physique des Etats ; troisièmement, la rationalisation pour capitaliser les expériences au bénéfice des populations et rendre plus effective la libre circulation des personnes et des biens.
Avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZECLAF), l’Afrique centrale ne voudrait pas être côté du développement. D’ailleurs elle semble prendre conscience de la nécessité de faire des réformes pour s’assurer une meilleure représentativité dans ce concert panafricain.
CH
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