Le ministre marocain de l’Education nationale, Saïd Amzazi, a déclaré que le pays n’est pas prêt pour un tel changement.
Des étudiants et membres de la communauté universitaire rêvent désormais être enseigner en anglais. C’est pourquoi ils ont lancé sur Internet une campagne visant à remplacer le français par la langue de Shakespeare dans l’enseignement supérieur. Principalement en ce qui concerne les matières scientifiques.
Lancée sous le hashtag « YesToEnglishInsteadOfFrenchInMorocco », cette campagne vise à attirer l’attention des autorités sur le sujet en cette veille de rentrée académique.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’influenceuse Farah Achbabe, par ailleurs étudiante en cycle de doctorat, indique que la majorité des références scientifiques sont publiées en anglais.
Pendant que la campagne se poursuit, le ministre marocain de l’Education nationale, Saïd Amzazi, a déclaré que le pays n’est pas prêt pour un tel changement. Car ne disposant pas actuellement, une bonne quantité de professeurs d’anglais.
Le membre du gouvernement a toutefois garanti la formation, d’ici une dizaine d’années, de professeurs capables d’enseigner en anglais.
La percée de l’anglais
Dans le Royaume chérifien, l’intérêt pour l’anglais est perceptible à tous les niveaux. Certaines institutions ont décidé de ne communiquer qu’en anglais. C’est le cas du club de football, Raja Casablanca. Idem pour la Fédération de football.
Selon l’étude « Shift to English in Morocco » du British Council au Maroc, menée auprès de plus de 1200 Marocains de 15 à 25 ans, l’anglais gagne du terrain dans le Royaume. 74% pensent que le passage à l’anglais profitera aux ambitions du pays de devenir une plaque tournante internationale des affaires et du tourisme.
Dans même, 85% des personnes interrogées disent s’attendre à ce que le nombre de jeunes marocains parlant anglais augmente, au cours des dix prochaines années.
CH
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