Selon le ministre camerounais de l’Economie, l’époque où le portefeuille de coopération avec ce bailleur de fonds s’élevait à environ 1 415 milliards de FCFA avec un solde des engagements non décaissés se situant à environ 655,3 milliards de FCFA sera bientôt dépassée.
« Le Cameroun vise des décaissements annuels moyens de 20 %, pour des projets qui s’exécutent en moyenne pendant 5 ans. Ce, avec des évaluations mensuelles, trimestrielles et semestrielles de l’exécution des projets financés par la Banque mondiale ».
Ces mots sont ceux du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey. Celui-ci s’adressait au vice-président de la Banque mondiale (BM) pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Ousmane Diagana. C’était au cours d’une audience le 13 octobre 2021.
Le Minepat a aussi assuré son invité que l’époque où le portefeuille de coopération avec ce bailleur de fonds s’élevait à environ 1 415 milliards de FCFA avec un solde des engagements non décaissés se situant à environ 655,3 milliards de FCFA sera bientôt dépassée.
Il faut dire qu’en mars dernier, l’institution de Bretton woods a invité le gouvernement camerounais à décaisser ces ressources au cours des deux prochaines années, au risque de les voir frappées de forclusion.
Des inquiétudes
Mais jusqu’à présent, le portefeuille de la BM au Cameroun se chiffre à 1 233 milliards de FCFA dédiés à 18 projets.
Le 24 mars 2021, le directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, Abdoulaye Seck, n’a pas hésité à « exprimer nos vives préoccupations quant à sa performance insatisfaisante. En effet, le taux de décaissement pour l’année fiscale 2021 est de 7 % présentement, et ne devrait pas excéder 12 % d’ici la fin de l’année fiscale au mois de juin, contre une performance attendue d’au moins 20 %. ».
Ce haut cadre indique que les sept projets à problème représentent 57 % de la valeur du portefeuille national : « Certains, à l’instar du Projet de transport et de réforme du secteur de l’électricité, de développement des villes inclusives et résilientes (Pdvir) ou encore d’électrification rurale (Perace), approuvés respectivement en décembre 2016, en août 2017 et en décembre 2018, affichent des taux de décaissement cumulés très modestes allant seulement de 4 % à 9 % », dit-il.
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