Les forêts du bassin du Congo, dont la superficie est estimée à 237 millions d’hectares, jouent un rôle important au plan économique, social, culturel et environnemental, au niveau régional et mondial. Les pays qui partagent en commun ce patrimoine se sont engagés à œuvrer pour sa gestion durable. Il s’agit d’un véritable défi à relever.
La gestion durable des forêts du bassin du Congo soulève deux problématiques majeures :
– l’aménagement durable des concessions forestières ;
– l’implication des populations locales dans la gestion durable de ces forêts.
S’agissant de l’aménagement durable des concessions forestières, la stratégie à adopter vise leur aménagement durable, qui s’appuie sur un inventaire multi ressource et des études de base (écologie, sociologie et économie rurale). La conservation et l’utilisation durable des écosystèmes forestiers se feront dans des espaces délimités, appelés «séries», différenciés en fonction de différentes utilisations de ressources forestières (série de production, série de conservation et série de développement communautaire), dans la cadre d’un plan d’aménagement durable de la concession forestière à élaborer. Cette approche tient compte du fait que les permis forestiers, dont les limites coïncident avec celles des unités forestières d’aménagement, ont été attribués, sans définir au préalable un domaine forestier permanent, sur la base d’un plan d’affectation des terres. S’agissant de la faune, la société forestière attributaire de l’UFA, entendez unité forestière aménagée, sera impliquée dans les actions visant sa conservation et son utilisation durable, notamment en veillant à ce que son personnel ne se livre pas au braconnage de la faune. À ce propos, la surveillance de la concession forestière sera assurée par l’Administration Forestière. Les zones et les périodes de chasse seront définies de commun accord par toutes les parties impliquées (administration forestière, société forestière et populations locales).
Investissements induits des exploitants
Le financement de l’élaboration et de la mise en œuvre du plan d’aménagement sera essentiellement assuré par la société forestière. Toutefois, une contribution de l’Etat propriétaire, et des organismes internationaux et gouvernementaux sera indispensable. Les populations locales vivent de la forêt et leur concept sur la gestion des écosystèmes forestiers reste basé sur la tradition et leurs croyances. A ce titre, dans les programmes de conservation des écosystèmes développés dans la sous- région, des tentatives d’implication de ces populations sont menées, notamment à travers la participation des ONG aux réunions et aux différents comités de suivi de gestion des aires protégées ou de l’élaboration des plans d’aménagement. Ces ONG, dirigées par des intellectuels résidant dans les capitales des pays ou les chefs-lieux des départements, ne sont pas malheureusement en communion avec les populations locales. De même, ces populations ne tirent pas réellement profit de l’exploitation des forêts ou de la conservation de la faune. C’est pour toutes ces raisons que des stratégies ont été proposées en vue d’impliquer, de manière effective, les populations locales dans la gestion durable des écosystèmes forestiers.
source: APP (agence de presse panafricaine)
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Afrique
Bassin du Congo : Relever les défis d’une gestion durable
par INAFRIK
6 février 20206 février 2020
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