Le Cameroun a récemment pris une décision concernant l’exportation du bois, avec l’interdiction de 76 essences. Cette mesure, signée par le Ministre des Forêts et de la Faune le 4 avril 2024, vise à limiter la sortie de bois sous forme de grumes et à promouvoir la transformation locale du bois, en accord avec la politique régionale de protection de l’environnement et de développement économique.
Cette décision fait suite aux directives du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale, tenues à Bangui le 23 février 2024, fixant l’entrée en vigueur de cette mesure au 1er janvier 2028. Le Ministère continuera à ajuster la liste des essences autorisées à l’exportation et celles interdites afin de minimiser les répercussions économiques négatives tout en maximisant les avantages économiques à long terme.
Cette politique s’inscrit dans le cadre d’une tendance régionale, où les pays membres de la Cemac, ainsi que la République démocratique du Congo, progressivement interdiront les exportations de bois sous forme de grumes à partir du 1er janvier 2025, avec une interdiction totale à partir de 2028.
Parmi les 76 essences désormais interdites d’exportation figurent notamment le Bibunga rose, le Bubinga rouge, l’Abale/Abong/Esia, l’Abam à poils rouge, l’Abura/Bahia, l’Acajou à grande folioles, l’Acajou blanc, l’Acajou de Bassam/Ngollon, l’Agba/tola, l’Alep, l’Alumni, l’Angueuk, et bien d’autres.
Cette politique restrictive commence déjà à montrer des résultats, comme en témoignent les chiffres de l’Institut national de la statistique, qui indiquent une baisse des exportations de grumes du Cameroun en 2022 par rapport à l’année précédente, avec une réduction de 212,3 mètres cubes.
Parallèlement, le gouvernement a également introduit une surtaxe sur les essences exportées pour encourager la transformation locale du bois. Les principales destinations du bois camerounais incluent la Chine, la Belgique, le Vietnam et l’Italie.
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