CAMEROUN – INDUSTRIE : NOUVELLE FILIALE DE CIMENCAM DANS LE NORD DU PAYS

Alors qu’elle dispose déjà d’une usine fonctionnelle à Figuil, dans le Nord du Cameroun, Cimencam, filiale de LafargeHolcim Maroc Afrique (LHMA), a décidé de créer toute une filiale sur place. Selon une annonce légale publiée ce 15 septembre, cette nouvelle filiale dotée d’un capital de 100 millions de FCFA est une société anonyme unipersonnelle d’une durée de 99 ans dont Cimencam, basée à Douala, est le principal actionnaire.

L’objet social de la succursale est de mener, entre autres, toutes études et toutes opérations concernant directement ou indirectement la création éventuelle de cimenteries au Cameroun. Elle doit aussi procéder aux études annexes ayant trait à la création d’industries en béton manufacturé. La filiale a également pour champ d’action : la fabrication et le commerce du ciment et de tous les autres liants hydrauliques et matériaux de construction dérivés ou connexes. Sans oublier la fabrication, la production et le commerce du clinker, la matière de base pour fabriquer le ciment. Enfin, la succursale a pour objet de procéder à la recherche et l’exploitation de tous minerais se rapportant directement ou indirectement à son objet social.

Selon nos sources, la création expresse d’une filiale basée à Figuil vise, non seulement à renforcer son positionnement au Cameroun en général, et dans le septentrion du pays en particulier, mais aussi à mieux se parer contre la concurrence d’autres acteurs qui projettent d’y investir. Nos sources ne révèlent pas l’identité de ces éventuels concurrents. Aussi, à Figuil, Cimencam vise un marché plus grand : notamment les pays sahéliens voisins du Cameroun. Raison pour laquelle, une filiale a été spécialement créée pour avoir une marge de manœuvre financière plus grande afin de mieux se déployer.

En effet, considérée comme la plus petite cimenterie du pays avec 150 000 tonnes de production annuelle, l’usine Figuil, vieille de plus de 40 ans, attend depuis 2018 de voir sa capacité être boostée à 600 000 tonnes. Ce qui répondrait non seulement aux besoins de la partie septentrionale (les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua), mais aussi une partie des pays frontaliers comme le Tchad et la République centrafricaine.

Ce déploiement programmé à partir du Cameroun vers les pays voisins va en droite ligne avec les visées expansionnistes de Lafarge dans la sous-région Afrique centrale. Mais depuis lors, ces projets tardent à se réaliser.

investiraucameroun.com

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