Cameroun-minerais: la France prend le contrôle de la 2e réserve mondiale

Le Cameroun, cède l’exploitation de la deuxième réserve mondiale de rutile à la France. Il s’agit de 500 000 tonnes de ce minerai qui sont dorénavant à la solde de la société française Eramet.
Le rutile d’Akonolinga sera désormais exploité par la société française Eramet. Le rutile est la forme cristalline du dioxyde naturel de titane. Il est nécessaire à la production des pigments et à la fabrication des peintures ainsi que des cockpits d’avion.
Dans un projet qui s’étend entre 2019 et 2023,«le gouvernement camerounais a octroyé en novembre 2019, cinq permis de recherche à la compagnie française Eramet… cette phase d’exploitation renfermant un bornage de concession de2500 KM2se déploiera sur 160 KMle long du fleuve Nyong», indique le quotidien national, Cameroon Tribune, dans sa parution du 14 février 2020.
Ce site d’exploration est situé à une dizaine de kilomètres du centre urbain d’Akonolinga (département du Nyong-et-Mfoumou, région du Centre), dans une zone marécageuse asséchée. Le Cameroun possède la deuxième réserve mondiale de rutile, et la ville d’Akonolinga seule regorge500 000 tonnesde ce précieux minerai, assure le quotidien.
Le lancement de cette phase d’exploration a été matérialisé y a pas longtemps. «Il y’a quelques semaines, Fuh Calistus Gentry, secrétaire d’Etat au ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (MINMIDT) s’est rendu à Akonolinga pour le lancement officiel de la phase d’exploration du rutile par la compagnie minière française Eramet», renseigne le journal gouvernemental.
Dans ce projet, les populations autochtones ne sont pas lésées.«Une grille d’indemnisations a été mise en place en faveur des populations impactées par ledit projet parallèlement aux concertations enclenchées avec les autorités traditionnelles et les communautés locales», affirme notre confrère.
Cette première phase d’exploration devrait se couronner en 2023 par une licence d’exploitation, a précisé Cameroon Tribune.
source: cameroun tribune