La première économie de cet espace communautaire à six États détient presque trois fois plus de comptes que le Congo.
30,1 millions de comptes de paiement en monnaie électronique (Mobile Money) a été recensés dans la sous-région Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) en 2020. Soit une progression de 21% en glissement annuel.
Ce chiffre est contenu dans le récent rapport de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) sur « les services de paiement en monnaie électronique dans la Cemac en 2020 ».
Première économie de cet espace communautaire à six États, le Cameroun détient 19,5 millions de comptes. Soit 64,8% du global. Un chiffre qui fait de ce pays le leader du marché.
En effet, le Cameroun détient presque trois fois plus de comptes que le Congo (7,1 millions) et pratiquement 10 fois plus de comptes que le Gabon (2,7 millions).
D’après les données publiées par la Beac, le premier rang du Cameroun en matière de paiements en monnaie électronique est confirmé par le nombre de transactions comptées chez les opérateurs au cours de l’année 2020 : « En termes de nombre de transactions, les prestataires de service de paiement au Cameroun réalisent 73,13% des transactions de la communauté », indique le rapport.
De belles perspectives pour le Mobile Money
Le Congo affiche 9,25% des transactions en monnaie électronique en 2020. Tandis que le Gabon est derrière le Cameroun avec 16,7% des transactions. Grosso modo, au cours de l’année 2020, le Cameroun, le Gabon et le Congo comptent 99% du nombre de comptes et 98,8% de la valeur des transactions en monnaie électronique dans la zone Cemac.
« Jusqu’à la fin de l’année 2018, l’activité d’émission et de gestion et d’émission de la monnaie électronique ne pouvait être menée qu’à travers des partenariats entre les banques commerciales et opérateurs de téléphonie mobile. Mais, depuis le 1er janvier 2019, la règlementation permet l’émergence de nouveaux acteurs autonomes des banques, qui seront classifiés dans la catégorie d’établissement de paiement », mentionne la Beac.
La banque centrale prévoit de belles perspectives pour le Mobile Money. Un service présenté comme « un véritable catalyseur de l’inclusion financière, du développement de la numérisation ou de la digitalisation des paiements, et par là du développement des économies africaines ».
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