Au mois d’août 2021, le groupe SABC, leader du marché brassicole au Cameroun, va lancer les activités de sa nouvelle filiale : la Compagnie fermière du Cameroun (CFC). À travers la CFC, le groupe brassicole ambitionne de produire 30 000 tonnes de gritz de maïs chaque année pour la fabrication de la bière, grâce à la transformation de 60 000 tonnes de maïs brut achetées auprès des producteurs locaux. Pour ce faire, la SABC a construit dans la localité de Mbankomo, non loin de la capitale camerounaise, une unité de transformation ultramoderne, pour un montant de 18 milliards de FCFA, révèle le directeur général de la SABC, Emmanuel de Tailly.
À en croire M. de Tailly, en plus des 10 000 tonnes de gritz achetées chaque année chez Maïscam, une unité agro-industrielle située dans la partie septentrionale du Cameroun, la production de CFC permettra à la SABC de satisfaire entièrement sa demande en gritz de maïs, tout en dopant la valeur ajoutée locale dans ses produits. « Avant mon arrivée, SABC était à 35% de valeur ajoutée locale dans ses produits. Aujourd’hui, nous en sommes à moins de 60% et ambitionnons d’atteindre 75% à terme », explique le DG de la SABC.
Par ailleurs, CFC contribuera à développer une véritable chaîne de valeur du maïs, avec un accroissement des revenus pour les producteurs. En effet, selon les projections de la SABC, la production de 30 000 tonnes de gritz par an implique le développement de 12 000 hectares de maïs par 30 à 40 000 paysans, qui seront structurés en coopératives pour un meilleur accompagnement par la CFC. « De ce point de vue, nous comptons nous appuyer sur le Pidma (Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles, NDLR) », explique Emmanuel de Tailly.
Pour rappel, le Pidma est un projet financé au Cameroun par la Banque mondiale, à hauteur de 50 milliards de FCFA. À travers divers accompagnements des coopératives de producteurs, ce projet vise à développer les chaînes de valeurs du manioc, du maïs et du sorgho dans le pays, afin d’approvisionner les agro-industries locales et limiter les importations de ces matières premières agricoles.
SOURCE:investiraucameroun.com
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