En 2023, les recettes non fiscales du Cameroun ont connu une augmentation notable de 88,6 milliards FCFA, portant le total des revenus à 320,9 milliards FCFA. Ce chiffre, présenté dans le rapport annuel sur l’économie camerounaise publié par le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), inclut divers frais perçus par les administrations publiques, à l’exception des impôts et des droits de douane.
Parmi ces recettes figurent les dividendes, les amendes pénales, les loyers des immeubles, ainsi que les frais relatifs aux concours, à la délivrance des actes judiciaires et extrajudiciaires, à l’établissement des titres fonciers et aux permis d’exploitation des ressources forestières.
Cette performance impressionnante représente un taux de réalisation de 119 % par rapport à l’objectif annuel de 269,3 milliards FCFA, et une augmentation de 38 % comparée à 2022. Selon le ministère de l’Économie, cette progression résulte principalement d’une meilleure mobilisation des recettes foncières et d’une augmentation des cotisations pour la retraite et des versements de dividendes.
Cependant, malgré cette croissance, les recettes non fiscales sont encore bien en deçà de leur potentiel maximal, estimé à 800 milliards FCFA par le ministère des Finances. La collecte de ces revenus reste un défi de longue date pour l’administration fiscale, qui peine à maximiser le recouvrement de ces ressources.
Les recettes non fiscales jouent un rôle crucial dans le financement des activités de l’État, car elles couvrent une large gamme de sources de revenus. Ces sources comprennent notamment les dividendes des entreprises publiques, les amendes pénales, les frais de location des biens immobiliers appartenant à l’État, ainsi que les frais administratifs divers, tels que ceux liés à l’établissement de titres fonciers et à la délivrance de permis d’exploitation forestière.
En 2023, la mobilisation accrue des recettes foncières a été un facteur déterminant dans l’augmentation des revenus non fiscaux. De plus, les cotisations pour la retraite et les versements de dividendes ont également contribué de manière significative à cette hausse. Ces résultats montrent une amélioration dans la gestion et la collecte de certaines catégories de revenus non fiscaux, mais mettent également en lumière les marges de progrès nécessaires pour atteindre le plein potentiel de ces ressources.
Malgré les résultats encourageants de 2023, le Cameroun est encore loin de maximiser ses recettes non fiscales. Le ministère des Finances a estimé que ces revenus pourraient atteindre 800 milliards FCFA, soit plus du double du montant actuel. Plusieurs facteurs expliquent cette sous-performance persistante. D’une part, il existe des défis structurels et institutionnels, tels que la faible capacité de collecte et le manque de modernisation des systèmes de recouvrement. D’autre part, la corruption et les pratiques inefficaces au sein des administrations publiques entravent également l’optimisation des recettes.
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